Avril 2024

L'Europe peut-elle être une puissance de l'IA Générative ?

Europe

Réalisée grâce aux retours d’expérience et de terrain de 40 startups et investisseurs emblématiques, nous dévoilons une étude inédite sur la compétitivité de l’Europe en matière d’intelligence artificielle générative en analysant les atouts et les conditions pour que l’Europe tire son épingle du jeu face aux acteurs hégémoniques extra-européens.

Alors que l’intelligence artificielle générative apparaît comme une nouvelle révolution technologique qui bouleverse tous les pans de l’économie et de la société, France Digitale publie une étude exclusive sur le sujet. Réalisée grâce aux retours d’expérience et de terrain de 40 startups et investisseurs emblématiques de l’IA Générative, l’étude analyse les atouts et les conditions pour que l’Europe tire son épingle du jeu face aux acteurs hégémoniques extra-européens et devienne une puissance de l’IA générative. 

L’intelligence artificielle générative, apparue au grand public en fin d’année 2022, interroge toutes les sphères économiques et politiques. Quelles sont les implications sociétales de cette technologie  ? Quel impact aura-t-elle sur les individus et l’environnement ? Comment les entreprises en tireront-elles de la valeur ? Plus largement, l’Europe a-t-elle les moyens matériels, financiers et technologiques de gagner en souveraineté grâce à l’IA générative ? 

C’est à cette dernière question que nous répondons avec cette nouvelle étude :Des puces aux applications, l’Europe peut-elle être une puissance de l’IA générative ?.  En effet, derrière les annonces des derniers mois – valorisations records, partenariats stratégiques parfois controversés, investissements massifs des Etats et des entreprises – la vraie interrogation porte sur les perspectives économiques et géopolitiques de l’IA générative. Alors que la plupart de ces annonces proviennent d’acteurs technologiques américains déjà dominants sur le marché du numérique, l’IA générative va-t-elle renforcer la position de ces acteurs – que l’Europe essaie déjà de contrôler au travers du Digital Markets Act – ou de nouveaux concurrents, potentiellement européens, auront-ils les moyens d’émerger et de prospérer ? 

Pour répondre à cette question, nous avons interrogé une quarantaine de startups européennes et fonds de capital-risque actifs dans le secteur de l’IA générative, et élargi son champ d’investigation pour obtenir une vue d’ensemble de la chaîne de valeur de l’IA générative dans le monde. L’association a notamment identifié tous les principaux acteurs privés – européens et extra-européens – de la chaîne de valeur. 

 

Voici nos conclusions : 

Les entreprises européennes excellent à différents niveaux de la chaîne de valeur de l’IA générative : de l’assemblage de puces au développement de modèles de fondation, l’hébergement de données ou le développement d’applications hautement spécialisées.  

Toutefois, l’Europe n’a pas encore les moyens matériels, financiers, technologiques et humains d’une totale indépendance de l’ensemble des acteurs de cette chaîne de valeur. Il n’existe pas aujourd’hui de chaîne de valeur strictement européenne, de la même manière qu’il n’existe pas non plus de chaîne de valeur strictement américaine ou chinoise. Le marché est mondialisé. Cependant, l’interdépendance des acteurs européens avec les acteurs extra-européens peut être progressivement réduite. 

Comment réduire cette interdépendance ? En renforçant à chaque couche de la chaîne de valeur l’échelon européen.

  “Cela nécessite d’investir massivement sur l’ensemble des couches de la chaîne de valeur ; de sourcer davantage de matériaux rares – quitte à capitaliser sur de nouveaux gisements, comme celui déjà présent dans nos téléphones, nouvelles “mines urbaines”; de doper la commande publique et privée en privilégiant ouvertement la commande européenne ; de former et d’attirer en Europe des ingénieurs spécialisés” a souligné Maya Noël, directrice générale de France Digitale.

À la lumière de notre Manifeste pour les élections européennes publié en janvier dernier, nous appelons les décideurs européens à donner à l’Europe les moyens d’être une puissance de l’IA générative. 

Pour télécharger l’étude, c’est par ici